L’alimentation protectrice
Le bilan nutritionnel - Les antioxydants
En vieillissant, la peau devient plus fine, plus sèche, tachetée (taches blanches ou au contraires foncées), moins élastique, ridée, plus lente à cicatriser. Inutile d’en dire plus, vous avez reconnu la signature des radicaux libres. Notre peau redoute par-dessus tout les grands pourvoyeurs de radicaux libres que sont le tabac, la pollution, le stress et le soleil. A leur contact, l’organisme produit de grandes quantités de collagénase, une enzyme qui dissout le collagène, élément clef de la structure de la peau. Pour limiter les dégâts, il est indispensable de la nourrir correctement. Elle clame ses besoins en « bonnes graisses », d’où l’importance des W-3.
L’hypoderme, une structure intégrée dans la peau, est sous contrôle alimentaire : une alimentation déséquilibrée risque d’entraîner de la cellulite. Si l’on fournit à la peau les aliments qu’elle réclame, les résultats antioxydants (notamment anti-âge) visibles préventifs sont plus nets qu’avec des cosmétiques anti-âge. Huile d’olive, fruits, légumes et légumineuses sont ses mets favoris, alors qu’elle fuit les viandes et les produits laitiers, beurre compris. Et à quoi sont dus ces effets bénéfiques : les antioxydants !
Lors de l’exposition à la lumière naturelle - sans même parler du soleil - la peau puise dans ses réserves d’antioxydants pour se protéger des UV : vitamines C, E, polyphénols, PABA, bêta-carotène. Si notre alimentation ne fournit pas en quantité suffisante ces composants pour un renouvellement automatique, le soleil commet ses méfaits en toute impunité. D’autant plus que l’épiderme est l’un des derniers organes à « se servir » en antioxydants, qui vont en priorité au cœur ou au cerveau. Rappelez-vous que la peau est un organe, pas une simple enveloppe. Elle reflète votre état de santé et votre état nutritionnel. La beauté vient de l’intérieur.
Belle peau plutôt que vieille peau
Les antioxydants protègent la peau du vieillissement. Mais les radicaux libres ne sont pas seulement responsables des rides et des taches diverses. Ils désorganisent toutes les structures et provoquent des inflammations, des allergies, des lésions, des cancers cutanés, etc.
Souvenons-nous que l’épiderme n’est autre que la couche externe de protection du corps, et qu’il est constamment exposé aux produits chimiques, à l’environnement, aux différences de température, aux rayons du soleil, etc.
Nous savons tous que le soleil est indispensable à la vie. Il prévient le rachitisme, la dépression saisonnière, améliore le psoriasis et protégerait des cancers du sein et du côlon, via ses UV.
Mais une exposition inconsidérée entraîne de sérieux problèmes de santé et de beauté: rides profondes, rougeurs, cataracte, dégénérescence maculaire, affaiblissement du système immunitaire, cancer de la peau. C’est un accélérateur global de vieillissement. Les UVB altèrent la surface de la peau, tandis que les UVA s’attaquent au derme profond et endommagent ses composants, comme le font les radicaux libres: les acides gras sont oxydés, les gènes modifiés.
Chaque année, près de 2 millions de personnes développent un cancer de la peau dans le monde. L’exposition importante aux rayons solaires associée à la réduction de la couche d’ozone sont en grande partie responsable du développement de cette maladie. Si la crème solaire reste un « bon geste de base », le renforcement interne en antioxydants devrait être un réflexe. Un bon apport - en caroténoïdes - devrait être constant dans l’année et renforcé avant les mois d’été afin de combler les besoins… et même un peu plus (les spécialistes parlent de « saturer les tissus en antioxydants »). En réalité, l’alimentation seule ne peut fournir suffisamment de caroténoïdes et de vitamine E. Cette dernière, absorbée par voie interne, est un formidable antioxydant : elle se révèle également précieuse par voie topique (en externe), c'est-à-dire incorporée à des cosmétiques. Elle exerce en effet une triple action contre les résultats néfastes du soleil.
Si l’exposition solaire provoque un fléchissement de l’immunité, les célèbres caroténoïdes s’opposent à cet effet négatif. Le β-carotène, l’α-carotène, le lycopène, la zéaxanthine, la lutéine… tous s’unissent pour réveiller notre immunité. En fait, tout comme ils protègent les cellules des végétaux exposés à la lumière, ils défendent les cellules humaines des mêmes ennemis. Ils diminuent notre sensibilité au soleil, accroissent la capacité de réflexion de la peau par modification de la pigmentation, jouent un rôle dans la prévention de l’urticaire solaire et du vitiligo, etc.
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